Comédie sur un quai de gare

Revue de presse

LA MAGIE DES GARE

Vous cherchez une pièce qui soit poétique, dure et tendre à la fois, gaie, triste, drôle, une pièce qui vous fasse vibrer au gré de mille émotions… ne cherchez plus et courez voir Comédie sur un quai de gare . 20h54 : trois personnes assises chacune sur un banc, attendent le train pour Paris. L’un « monte »pour signer le bail de son bar-tabac qu’il a acheté par correspondance, l’autre a rendez-vous chez le médecin. Quant à « elle »c’est une autre histoire… Le metteur en scène , Sébastien Bernard, a opté pour un décor dépouillé, il a choisi d’éviter l’ornementation pour mettre en avant les trois personnages, « trois cœur à vif » et laisser place à l’imaginaire. Donatien Mousset joue merveilleusement le rôle du type ordinaire, Laure Reutermann est d’une fraîcheur, d’un naturel à vous couper le souffle, quant à Claude Laucournet… c’est tout simplement indicible !

L’Hebdo du Vaucluse (11 Juillet 2003)

B.L 

Pas facile de reprendre la pièce de Samuel Benchetrit créée par le couple, quasi parfait, que forment Jean-Louis et Marie Trintigant, portant à la scène un amour déjà existant. C’est pourtant ce peu commode pari qu’à tenu réaliser Sébastien Bernard.

Un début de rencontre sur un lieu public tient plus d’une prise de risque que d’un rapport humain. La banalité des premiers propos portés comme des sondes rappelle plus des adversaires qui se mesurent que le rapprochement nécessaire d’une civilité forcée. L’engagement du rapprochement est laborieux. Dans cette sorte d’enclos provisoire les trois personnages sans liens apparents attendent. L’histoire semble devoir se développer comme « Huis clos » de Sartre ou « Fausse adresse » mais la donne est fictive, non seulement des liens existent mais le scénario est déjà monté. Singulière idée, que de vouloir caser sa fille par la combinaison de rencontre fortuite sur un quai de gare ! Singulière approche que le commentaire de l’annonceur invisible mais préoccupé par le déroulement de l’action. La réussite de la démarche est-elle au rendez-vous ? C’est compter sans la force possessive de l’amour du père et la peu probable reconversion d’un amour filial extrême. Puis de l’amour, de la douloureuse séparation même naît la force de la vie… l’espoir enfin.

Un décor minimal, des costumes rigoureusement réalistes, des personnages vrais nous font rapidement entrer dans leur univers. L’histoire pour surprendre qu’elle soit laisse bientôt place à une analyse de caractère. Les personnages nous deviennent familiers, on se prend à espérer un dénouement conforme, avec une pointe désespoir cependant, celle de la fracture éternelle qu’engendre irrémédiablement la prise de souveraineté de chaque vie.

La forte présence de Claude Laucournet en père possessif meurtri, projette la sage beauté de Laure Reutermann qui fait un parcours saisissant. Donatien Mousset, étranger étrangement proche du couple convainc lui aussi le spectateur de la réalité de son personnage.

Le Journal du Pont du Gars (1er août 2003)

Pierre Galaud

 

Un quai de gare avec des bancs, ses haut-parleurs, son distributeur de friandises, le vacarme des trains qui ne s’arrêtent pas. Le hasard rassemble là , deux hommes et une jeune fille. Leur train a du retard, et ils doivent rester à côté l’un de l’autre, bien trop de temps pour qu’aucun ne se risque à engager la conversation. Ce lieu d’attente est un archétype de la situation de théâtre. On n’y trouve habituellement que de l’anodin, mais c’est justement de l’essentiel qui va se découler entre trois personnages et pendant une heure, leur destin va s’accélérer vertigineusement. Les acteurs sont justes, la mise en scène est aussi discrète qu’efficace, et met brillamment en valeur ce qui fait l’essence du théâtre : le texte et les acteurs.

La Provence (17 Juillet 2003)

DAVID CARATY 

Un petit bijou joué de main de maître (…) un spectacle qui, comme toujours avec la compagnie Aurore est d’une rare qualité.

LE DAUPHINE

Sur un ton à la fois plein de légèreté et de profondeur, l’auteur nous livre une observation juste et précise du quotidien, qui mêle l’absurde à la drôlerie… drôle et émouvant.

LE TELEGRAMME

La troupe Passage à l'Acte et Samuel Benchetrit au festival d'Avignon 2004

de gauche à droite:

Sébastien Bernard (mise en scène) - Sophie Margalet (l'hôtesse) - Thierry Diez (regie)

Donatien Mousset (Vincent) - Samuel Benchetrit (l'auteur) - Laure Reutermann (Michelle)

Claude Laucournet (Charles)

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